L’ourdissage
L’ourdissage est une étape précédent le tissage (avec l’enfilage). C’est la mise en place des fils, depuis les bobines ou pelotes.
Suivant la technique de tissage désirée, la manière d’ourdir sera différente. Ici est présenté l’ourdissage pour le tissage basique.
L’ourdissage présenté ici est une technique circulaire. C’est à dire que les 2 extrémités du tissage s’enroulent autour du même bâton (noté α). Et au fur et à mesure de l’avancé du tissage, tous les fils vont tourner ensemble afin que la zone à tisser reste au même endroit par rapport au tisserand.
Dimensions du tissage
Longueur
Avec cette technique d’ourdissage, la distance entre les 2 “grands” bâtons extérieurs est la moitié de la longueur du tissage final. On augmente cette longueur de 10 %, car le tissage rétrécit un peu en tissant.
Par exemple, si nous voulons une ceinture de 1 mètre de long, il faut diviser par 2 cette distance, ce qui donne 50 cm. Puis on augmente de 10 %, donc nous avons la distance de 55 centimètres entre les 2 “grands” bâtons extérieurs. Les 3 piquets au centre se positionnent sans mesurer.
Pour le calcul de la longueur, il faut aussi prendre en compte si le tissage comportera des franges (des fils libres non tissés qui seront ensuite travaillés en tresse ou autre …) en début et/ou fin du tissage.
Largeur
La largeur du tissage se définie également pendant l’ourdissage, c’est le nombre de révolutions effectuées pendant l’ourdissage. Cela dépendra donc de la grosseur du/des fils utilisés.
A nombre de révolutions égal, un tissage avec du fil gros donnera une largeur plus importante qu’en utilisant du fil plus fin.
En pratique
Premièrement, on s’installe bien. Il faut 2 “grands” bâtons, qui sont aux 2 extrémités. Entre ces 2 “grands” bâtons, viennent s’intercaler les 3 bâtons intermédiaires notés α, β et γ.
Le dévidoir (ou équivalent) est à positionner pour faciliter le dévidage du fil.On attache le fil sur le piquet α.
Ensuite on répète les étapes suivantes jusqu’aux nombreux de révolutions voulues (cela détermine la largeur du tissage). Ces étapes constituent 1 révolution.
Depuis la bâton α amener le fil sur la droite pour faire le tour du bâton extérieur de droite,
aller jusqu’à l’autre bâton extérieur (celui de gauche), en faire le tour,
on arrive au bâton γ, passer d’un coté,
puis passer le bâton β de l’autre coté que celui du bâton γ (si on passe devant γ, alors on passe derrière β),
faire un demi-tour autour de α,
on repasse β, mais de l’autre coté,
on repasse γ, de l’autre coté. On doit avoir le fil qui se croise 2 fois (forme un X vue de dessus) : une fois entre α et β, et une fois entre β et γ.
On tourne autour du bâton extérieur gauche,
on poursuit jusqu’au bâton extérieur droite, on tourne autour,
et on revient autour de α, autour duquel on fait un demi tour.
Voila, fin d’1 révolution.
Pour compter le nombre de révolution, il faut compter devant le baton β, ou γ, le nombre de fil. Un fil correspond à une révolution.
Lorsque le nombre de révolution est atteint, on attache le fil au piquet α, après la fin d’une révolution complète.
On doit voir clairement les 2 croisements des fils, vue de dessus.
Ensuite, il faut placer 2 bâtons là où se trouvent β et γ (ou bien conserver et attacher β et γ pour qu’il reste bien en place avec les fils). Il faut attacher ensemble ces 2 piquets à chaque extrémité avec une ficelle. Ainsi on conserve le croisement des fils.
Le piquet α reste tel quel, attaché aux fils à tisser.Enfin, on peut replier l’ourdissage en le roulant sur lui même. ATTENTION, étape délicate lors du retrait des fils du banc à ourdir. Ca ressemble à ca :
Voila l’ourdissage fini. Ainsi les fils peuvent être garder sans prendre de place avant la suite du tissage qui sera l’enfilage…
PS : Les changements de fil (et donc de couleur) doivent se faire à la fin d’une révolution complète, au piquet α.